Charlotte MARTIN est responsable de l’équipe paie & sociale à Nantes. Auparavant urbaniste, retour sur cette belle reconversion.
Charlotte, quel est votre parcours ?
J’ai fait une Licence de géographie avec une 3eme année en Espagne, et suis ensuite partie travailler en Italie pendant 1 an, secrétariat et garde d’enfants pour apprendre l’italien.
Ensuite j’ai effectué un Master en aménagement du territoire et développement durable, à Aix & Gènes en Italie, et j’ai rédigé mon mémoire en italien.
J’ai trouvé du travail en Italie en tant que géographe urbaniste – chargé de mission urbanisme, avec pour objectif de retravailler sur l’espace public dans une entreprise d’architecture. Puis je suis partie en Algérie dans un autre cabinet d’architectes.
Mon retour en France fin 2010 a été très compliqué, après 5 ans à l’étranger, les annonces de recrutement pour mon métier étaient surtout auprès des collectivités, or elles n’embauchaient pas de contractuels, et il y avait peu de mouvements de poste.
Quelles ont été vos motivations pour travailler en tant que gestionnaire de paie?
N’arrivant pas à travailler dans l’urbanisme, j’ai recherché un métier où je pourrais utiliser mes compétences en langues étrangères. Le hasard a fait que j’ai vu passer une annonce de recrutement de Maisons du monde en tant que gestionnaire de paie bilingue italien espagnol.
Je me suis alors intéressée à ce métier et la partie juridique du droit du travail m’a convaincue. J’ai fait une formation à distance au CNAM : paie, droit du travail, outil RH, et j’ai enchaîné avec un contrat pro pour continuer à me former et c’est comme ça que je suis arrivée en tant que gestionnaire de paie en 2014.
Ce qui m’a tout de suite plu dans l’équipe, c’est qu’ils ont détecté que je passerai bien avec les clients, dans la manière d’amener les choses.
Je me suis dit : « Enfin une entreprise qui voit mon potentiel. »
Quelle évolution depuis votre intégration ?
Mon contrat pro s’est bien passé et j’ai été intégrée en CDI en 2015 en tant que gestionnaire de paie au sein d’une équipe de 4 personnes.
En 2018 – 2019, je participe à un groupe de travail sur l’ensemble des sites pour améliorer les process de l’expertise paie & sociale, ce qui m’intéresse beaucoup. Au-delà de l’expertise paie ce qui me motive c’est d’améliorer les conditions de travail de tous, de sécuriser, de rendre plus simple.
Je deviens Responsable du service en 2019 : avec plusieurs projets sur la tarification, la facturation, le suivi des temps, et le management à réorganiser. Ma formation de base me donne une vision plus globale qui m’aide en tant que responsable : la ville ça se réfléchit à une autre échelle, à long terme.
Ce qui me plait le plus en tant que responsable : former, voir que l’équipe est contente d’être là. C’est important parce que c’est une bonne partie de la journée.
Quelle formation vous a aidé dans votre évolution ?
Tout d’abord une formation sur les relations humaines via les couleurs en 2 niveaux en 2017 et 2019, cela m’a permis de prendre du recul face au champ lexical et aux réactions de chacun, clients ou collègues et de moins vivre émotionnellement le stress des autres.
En juin 2020 j’ai assisté à une formation en management, très intéressante avec des clés. On est isolé en tant que manager, d’autant plus avec les confinements, c’était donc essentiel de pouvoir partager ces moments avec d’autres managers.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se reconvertir dans la paie ?
Pour le côté Expertise Paie, il faut savoir que c’est un métier exigeant, on est beaucoup sollicités au téléphone, et c’est une relation tripartite entre l’employeur, le salarié et nous : comme on parle de salaire. Il faut faire preuve de diplomatie, c’est une qualité essentielle.
Quant à la reconversion, dans mon entourage, j’ai beaucoup de personnes qui ont changé de vie, comme ma mère qui a évolué en termes de carrière au sein des collectivités puis s’est mis à son compte en réflexologie plantaire.
Savoir que tout est possible, qu’il ne faut pas se mettre de barrières ça aide beaucoup pour se reconvertir.
Les seules barrières qui existent ce sont celles que l’on se met. Respirez, ça va bien se passer ! ?