La Solitaire du Figaro est réputée pour être la plus exigeante des épreuves de course au large. Le 22 aout, Jules Delpech s’élancera sur sa toute première Solitaire du Figaro à la barre du Figaro Bénéteau ORCOM. Le jeune navigateur s’apprête, enthousiaste, à participer à cette course mythique dont il a souvent écumé les pontons. Actuellement à Lorient et à quelques jours du coup d’envoi à Saint Nazaire, le skipper ORCOM fait le point sur ses derniers préparatifs qui se résument en cinq règles d’or :
1/ Emmagasiner un maximum de sommeil :
« L’objectif pour moi est d’emmagasiner un maximum de sommeil en amont, d’autant que ces derniers mois j’ai accumulé beaucoup trop de fatigue ». Car les marins le savent, le plus difficile dans une Solitaire du Figaro est de gérer les longues étapes sans sommeil. Des conditions souvent intenses pour les bizuths d’autant que Jules est aussi sujet au mal de mer ! « ça va mieux depuis que je passe plus de temps sur mon bateau, mais je dois absolument veiller à ne pas avoir froid, ne pas être trop fatigué et bien hydraté sur chacune des étapes. Je me prépare donc au mieux pour gérer la fatigue et prends quelques médicaments au cas où… »
2 / Prendre soin de son corps
Avec 2488 milles à parcourir sur le gigantesque champ de bosses de l’Atlantique, le corps est forcément sollicité : « Je prends soin de moi en faisant beaucoup de sport et quelques séances d’ostéo. L’idée n’est pas de faire de la préparation physique soutenue, mais d’entretenir ma forme ! Cette période estivale me permet de faire pas mal de choses sympas : du surf, paddle, kitesurf, footing…»
3/ Préparer de bons petits plats
Anticiper les repas est essentiel pour les marins qui ne doivent rien oublier et qui peuvent compter sur la nourriture pour gagner en énergie « Pour l’avitaillement, je fais confiance à mes précédentes expériences : je vais partir avec une ou deux belles salades bien fraîches pour le premier jour, puis emporte des choses faciles à manger et surtout qui me font plaisir comme les bonnes recettes de la Toque Bretonne. Etrangement en mer je suis plutôt salé, donc pas de gâteaux ni de chocolat, mais je sais que je vais embarquer du bon jambon et des fruits secs. »
4/ Oser poser des questions
Depuis ses débuts sur le circuit Figaro, Jules a intégré le pôle Lorient Grand Large avec lequel il participe en aout à quelques ultimes entrainements « on sera 7 ou 8 sur ces sessions dont le but est de finaliser quelques tests de voiles mais aussi de comparer nos expériences respectives. A Lorient nous sommes très ouverts aux échanges. Je pose facilement toutes les questions qui me taraudent aux autres concurrents. C’est très précieux et ça m’aide beaucoup »
5/ Arriver détendu
« Je n’ai pas de gros stress dans ma préparation, mais je cogite sur une multitude de détails. Je veux que tout soit parfait. Et plus je navigue, plus j’arrive détendu sur les départs de course, j’arrête de me focaliser sur la technique et prends conscience que l’essentiel est d’être bien dans sa tête. Celui qui gagnera des points, sera celui qui fera le moins d’erreurs pour ne pas se faire éliminer »
Rendez-vous donc le dimanche 22 août à 17h45 pour le grand départ de Saint-Nazaire vers Lorient.