Cette deuxième étape de la Solitaire du Figaro entre Lorient et Fécamp s’est révélée intense pour Jules tout juste débarqué à Fécamp. Le skipper d’ORCOM est passé par toutes les émotions, pendant ces 2 jours 23 heures 6 minutes et 35 secondes de course. Après une remontada d’anthologie et flirtant avec le Top 10 au large de la pointe bretonne, Jules Delpech arrive finalement 28e à Fécamp et glisse 22e à la 4e place du classement provisoire des bizuths.
« J’ai failli faire une bonne course, mais en fait non ! » – Comme à son habitude, Jules apparait tout sourire. Il faut dire que ce n’est pas rien de vivre une étape aussi dense durant laquelle il a livré une bataille extraordinaire.
« Je suis vraiment mal parti, je me suis mis dans le rouge dans la rade de Lorient et suis parti dans les derniers. Mais j’ai bien rattrapé le coup sur l’aller-retour à Rochebonne. J’ai pu remonter un bon bout de la flotte. J’allais vite sous spi » expliquait le marin lors d’une vacation avec l’organisation. Contournant les côtes Finistère, Jules s’est accroché à la 12e position, avec peu d’écart sur le 1er Bizuth Gaston Morvan (Bretagne – CMB Espoir). On imagine bien que cette folle remontée ne s’est pas faite sans une concentration maximum. Jules avoue avoir peu dormi et n’avoir pas pris beaucoup de temps pour lui lors de ces 48 heures mémorables
« Je viens juste de faire une sieste de 20 minutes, cela m’a fait vraiment du bien, j’espère remettre ça très vite ! »
Après le passage de la pointe Bretonne Jules doit encore resté très concentré, en veille permanente sur des trajectoires délicates, des concurrents survoltés et un vent très irrégulier.
« Quand la spirale infernale s’est mise en route, elle ne m’a pas lâchée jusqu’à l’arrivée. Y’avait plus aucun coup qui passait. C’est dommage parce que j’avais fait un beau début de course, mais ensuite c’était le début de la fin ! » – A ce stade, les concurrents ont dû en effet composer avec un courant de face, raison pour laquelle on a vu Jules naviguer très près des côtes. Puis s’est enchaînée une série d’options qui se sont révélées décisives entre les îles Anglo-Normandes, la presqu’île du Cotentin puis les dernières heures, interminables, pour enfin arriver au pied des célèbres falaises de Fécamp.
« On va maintenant se reposer pour repartir pour une nouvelle étape. On va laisser ça derrière nous » lançait Jules, ce mercredi midi, avant même de poser le pied à terre.
ORCOM a franchi la ligne d’arrivée à Fécamp ce mercredi à 13h06 avec désormais près de 3 heures 40 minutes de retard cumulé sur Gaston Morvan (BRETAGNE – CMB ESPOIR), impressionnant premier du classement provisoire des bizuths, et à seulement 11 minutes de l’actuel 3e Bizuth Philippe Hartz (Marine nationale – Fondation de la mer). A mi-parcours, le podium des bizuths reste bel et bien dans le viseur du jeune skipper.
« Je suis en forme, le classement est dur à encaisser. Gaston a pris de l’avance mais rien n’est impossible. La Solitaire du Figaro est une course très difficile pour la tête et le corps, ce n’est pas une surprise mais je réalise qu’il faut vraiment ne jamais rien lâcher et mettre la barre toujours très haute pour tenir la cadence. Naviguer en solitaire n’est pas un exercice facile, mais j’aime cette sensation de maîtriser totalement mon environnement. »
Les solitaires reprendront dès dimanche midi le départ d’une troisième longue étape qui les mènera de Fécamp vers la Baie de Morlaix (Roscoff). Le parcours de 624 milles (1004 km) depuis les falaises conduira les solitaires vers une traversée de la Manche pour jouer le long des côtes anglaises et aller virer à Saint-Gowan en mer Celtique, avant de revenir par les îles Scilly.
Classement provisoire après 2 étapes :
https://www.lasolitaire.com/rankings/general
La cartographie :
https://lasolitaire.geovoile.com/2021/tracker/
Le programme à Fécamp :
Mercredi 1er septembre : OUVERTURE DU VILLAGE À 10h
Vendredi 3 septembre : REMISE DES PRIX DE L’ÉTAPE 2 À 18h
Dimanche 5 septembre – DÉPART ÉTAPE 3
9h30 : Présentation des skippers
10h : départ des pontons
12h : Départ de l’étape
Revivez l’arrivée à Fécamp :
