Riche, intense, exigeante… Cette Solitaire du Figaro a tenu ses promesses. Après un mois de course, le skipper d’ORCOM a franchi la ligne d’arrivée à Saint Nazaire ce vendredi après-midi, se hissant à la 29e place du classement général, 8e bizuth. Pour parcourir les 4 étapes et les 2500 milles entre Saint-Nazaire et Saint-Nazaire, Jules aura mis 15 jours 16 heures 19 minutes et 14 secondes, à peine plus de 4h que Gaston Morvan (Bretagne – CMB Espoir), premier bizuth de cette 52e édition.
Cette ultime étape entre Roscoff et Saint Nazaire aura été tout aussi addictive que les précédentes. Jules a une fois de plus fait preuve d’audace en tentant une option sur la route directe qui a surpris tous les spécialistes. Après 48h de course et le mythique passage du Fastnet, Jules s’engage seul sur une route nord, tentant ce que les figaristes appellent une “Troussel” (quand une option isolée et extrême passe). L’ensemble de la flotte a opté pour une trajectoire plus longue qui leur permet de longer la dorsale dans le sud. « J’ai pas eu l’impression de faire un coup d’audace, j’ai juste tenté de prendre la route directe et pensais que les autres allaient faire pareil. Cette option apparaissait comme la plus simple. Dès que j’ai vu que j’étais premier au classement général j’ai halluciné un peu puis j’ai vite compris que j’étais seul sur cette option. Être isolé et ne pas savoir où est la flotte est assez étrange. Finalement cette option s’est révélée plutôt bonne.» Tout reste alors encore à faire pour Jules mais l’approche des côtes bretonnes s’est révélée piégeuse et le skipper ORCOM se fait nettement distancer. « Je ne pense pas avoir mal navigué, mais les systèmes météos ont joué en ma défaveur et je suis tombé dans une zone sans vent qui ne m’a jamais permis de revenir. Ce qui est injuste c’est que pour le coup je n’y suis pour rien, la chance n’était pas avec moi » confie Jules dès son arrivée.
Un manque de chance qui a donc littéralement fait chuter Jules dans le classement général. Si la déception est grande, cela n’enlève rien à la performance et la joie d’avoir été combatif pour sa première Solitaire du Figaro. « J’ai eu le temps de digérer cette nouvelle ces dernières heures. Sur la ligne d’arrivée je me suis surtout dit que j’étais heureux d’avoir participé à cette Solitaire du Figaro. J’ai montré au cours des différentes étapes ce que je savais faire avec notamment de magnifiques remontadas que je ne compte même plus. C’était très chouette de vivre ça. J’ai tellement progressé ces dernières semaines. Aujourd’hui je fais corps avec mon bateau et le maîtrise parfaitement. C’est la fin d’une aventure unique en mer comme à terre. Cela ne se termine pas comme je l’aurai voulu mais j’ai pris énormément de plaisir à partager ma passion avec mes proches, mes partenaires, les collaborateurs et clients d’ORCOM qui sont venus à ma rencontre. Cela donne un vrai sens à ce que je fais sportivement et je m’y suis vraiment attaché ! La solitaire est dure et exigeante mais cette première participation me donne très envie d’y retourner et d’être dans le match.»
Classement général : https://www.lasolitaire.com/rankings/general
