Jules Delpech a bouclé la seconde étape de 635 milles ralliant Port-La-Forêt à la Charente-Maritime en 3 jours et 21 minutes, au coude à coude avec l’ensemble de la flotte. La Solitaire tient encore une fois toutes ses promesses avec une étape pleine de rebondissements : près, travers, portant, vent fort ou molle, Jules comme les 32 skippers aura tout vécu et fait exploser les compteurs de vitesse !
Avec un temps cumulé de 7 jours 17 heures 16 minutes et 45 secondes, Jules est actuellement 21e au classement général à 3h 40 du leader Guillaume Pirouelle. Devant lui 13 bateaux sont dans un mouchoir de poche, à moins de 2h. Sur une course à la voile, et selon les conditions rencontrées, ces petites heures peuvent très rapidement se réduire comme peau de chagrin !
« Ce n’était pas une étape facile ! » s’exclame Jules à l’arrivée. « Je suis content de ce que j’ai fait, mais forcément déçu du résultat, car j’ai longtemps évolué dans le groupe des 10 premiers, malheureusement la dernière ligne droite n’a pas été facile avec trop peu de vent, c’était un peu la loterie… Quelques heures plus tôt dans la Manche, on a, en revanche, eu beaucoup de vent. On est monté jusque 21 nœuds, ça allait vite ! Je n’avais jamais été aussi vite avec ce bateau. On a pu tenir des vitesses moyennes de 17-18 nœuds facilement et faire des pointes de malades… c’était incroyable, mais c’était aussi très difficile, car ça a duré longtemps. Il faut imaginer qu’à ces allures on se prend des paquets de mer sur le bateau, ça fait beaucoup de bruit avec le foil qui résonne dans le bateau et on ne peut jamais lâcher la barre. Je n’ai pas trop apprécié d’autant que j’étais très fatigué à ce moment-là et qu’il a fallu lutter contre le sommeil. Je savais que tout allait se jouer sur la dernière ligne droite. Avec nos fichiers météo instables, on ne savait pas ce qui allait se passer jusqu’à la ligne d’arrivée. On n’avait pas de quoi prendre de décisions tranchées. En stratégie c’était vraiment difficile. Mon objectif depuis le début est toujours de faire au mieux avec ce que j’ai. Je vais garder ce cap.»
Le départ de la 3e et dernière étape sera donné ce dimanche pour une course de 700 milles, soit à nouveau environ 4 jours, de Royan vers Saint-Nazaire en passant par La Corogne en Espagne. « Avec la météo, nous imaginons une étape un peu plus courte » explique Jules. « Cette dernière étape, je l’aborde comme les premières : être en cohérence avec moi-même pour faire des choix pertinents. Sportivement je suis dans le coup. Pour performer sur le long terme, il faut que je reste dans le même état d’esprit. Après c’est sûr que si je vois que je peux jouer un coup un peu plus risqué et être à l’attaque, peut-être que je me lâcherai un peu. Il va falloir que je gagne des minutes sur mes adversaires. J’espère que nous allons finir sur une belle 3e étape qui sera plus représentative de mes performances ! ». Rendez-vous à Saint-Nazaire dans quelques jours pour vivre le grand final de cette 53e édition de la Solitaire du Figaro.
Programme de la 3e étape :
- Dimanche 4 septembre à 12h : départ de Royan vers Saint-Nazaire
- À partir du mercredi 7 septembre 10h – 19h : ouverture du village à Saint-Nazaire quai du commerce (près de la base-sous-marine). Infos https://www.saintnazaire.fr/solitaire-figaro-2022
- Jeudi 8 septembre : arrivée prévue des premiers skippers
- Vendredi 9 septembre 18h : remise des prix de la 3e étape
➔ Samedi 10 septembre à 16h : remise des prix de la Solitaire du Figaro 2022
