L’entreprise industrielle se doit de fiabiliser sa performance au quotidien, et ce dans tous les domaines. Si la sécurisation des process et des systèmes d’information est au cœur des enjeux, les indicateurs de pilotages économiques et financiers aident à prendre les bonnes décisions dans cette recherche de fiabilité. Interview de Guillaume Lièvre, expert-comptable associé à Dijon, et ancien DAF d’une ETI industrielle dans l’agroalimentaire.
[ORCOM] Guillaume, d’après votre expérience d’ancien DAF dans une entreprise agroalimentaire, quels sont les enjeux du pilotage financier ?
Les outils de pilotage représentent un enjeu majeur pour les PME. Car, encore plus dans le contexte actuel, toute entreprise doit être en mesure de prévoir, constater et agir sur son activité avec efficience. Avec des réponses rapides et ciblées sur les indicateurs clés financiers : les marges, les coûts opérationnels, l’évolution du BFR, les cash-flows, la rentabilité… Il faut pour ce faire appréhender globalement les performances et les risques de l’entreprise. Vous l’aurez compris ; l’objectif du reporting est donc de faciliter la prise de décisions et la mise en place d’un plan d’actions.
[ORCOM] Qu’entend-on par reporting financier ?
Le reporting financier est un outil transversal qui inclut des données comptables et financières, mais également celles issues des différents services de l’entreprise : RH, informatique, achats, marketing, commercial… Ce qui implique que la production de la data soit organisée, les méthodes de calcul et la structuration des référentiels harmonisées. Il est donc majeur d’analyser la pertinence du système d’information mis en place dans la production du reporting afin de fiabiliser et d’accélérer les processus de remontée de toutes ces informations.
[ORCOM] Les outils de pilotage sont différents en fonction de la taille de l’entreprise ?
Il y a une corrélation certaine entre la taille de l’entreprise et le niveau de maturité dans l’établissement de budgets et de reportings. Mais plus que la taille, c’est aussi la nature même de l’activité industrielle et l’organisation de l’entreprise qui va orienter le choix des indicateurs à examiner.
On s’attachera donc à construire un reporting sur-mesure, flexible et adapté au métier et à l’environnement économique de l’entreprise, en adéquation avec sa situation (croissance, crise, restructuration) son évolution et les technologies. Dans cette optique, il est tout aussi important de savoir anticiper les processus d’actualisation et d’évolution des indicateurs clés.
En tant que premier outil de pilotage financier, le budget prévisionnel indique déjà une « voie » à suivre et joue le rôle de garde-fou puisqu’en le rapprochant périodiquement des données réalisées, on peut en analyser les écarts et « revenir dans le droit chemin » si l’entreprise s’en est trop écartée.
[ORCOM] Comment ORCOM se positionne par rapport au reporting ?
Tout d’abord, il faut rappeler qu’ORCOM est l’expert-comptable et le partenaire conseil de nombreuses entreprises industrielles dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la mécanique, de l’injection plastique et de la sous-traitance en général. Son expertise et son expérience liée à la bonne connaissance de l’industrie sont ici aussi de précieux atouts. Qui plus est, notre présence à l’international en Chine, aux USA et en Angleterre, avec des équipes bilingues, voire multilingues, facilite la mise en place d’outils de reporting de filiales étrangères par exemple et constitue un support pour toute problématique économique ou fiscale dans ces pays (prix de transfert, …). Côté datas, et l’on sait qu’il s’agit là d’un sujet central pour la pertinence du reporting, ORCOM dispose d’un département IT qui a entre-autres pour mission, d’auditer et de sécuriser les systèmes informatiques en analysant et en donnant des pistes d’amélioration aux entreprises.
